jeudi 15 mai 2008

les hommes et l’habitat dans les arbres

La fascination des hommes pour l’habitat dans les arbres remonte peut-être au moment même où il a quitté la forêt pour s’établir dans des abris qui se séparèrent progressivement de toute idée de nature. Il s’est d’abord détaché de l’arbre proposé par les forêts puis des matériaux naturel qu’il a transformé peu à peu. Et pourtant la présence de la nature dans la vie quotidienne des civilisations urbaines a toujours été un besoin plus ou moins fort. L’histoire nous montre également que ce rapport à la nature s’est exprimé souvent par une volonté de vivre auprès des arbres et quelque fois dans les arbres.

Tout comme l’oiseau fait son nid, l’être humain exprime souvent ce besoin de construction à partir de ce qu’il trouve. Déjà les premiers hommes vivaient de manière courante dans les arbres lorsqu’il fallait se protéger de dangers venant du sol, des bêtes sauvages, des inondations et d’autres facteurs rendant impossibles la construction au sol. Et dans certaines régions du monde, ce mode d’habitat est toujours utilisé, notamment en Indonésie. La cabane est également liée à une certaine spiritualité ; les indiens « Lakota » pratiquent un rite de la hutte qui est le « Intipi », qui signifie le « naître encore ». La construction d’un abri est considéré comme une capacité de se protéger sois même et ainsi de pouvoir quitter son cocon familial. Dans la religion juive, se fête chaque année la célébration du « Souccot », qui est une évocation de la marche de Moïse et de son peuple à travers le désert, les enfants fabriquent une cabane dans laquelle la famille prend les repas et y dort une nuit. Dans d’autres civilisations les constructions dans les arbres sont réduites à des fonctions de divertissement et de plaisir, de retrait momentané de la ville. Mais il s’agit à la fois d’un plaisir et d‘un instinct, « l’homme descend du singe … et remonte aux arbres quand il peut ».
(à lire: La maison écologique, n°16 août septembre 2003)

Aucun commentaire: